Récapitulatif des Saisons -> Saison 2003-2004 : Le neuvième titre de Pau-Orthez
Saison 2003-2004 : Le neuvième titre de Pau-Orthez
Elan Béarnais Pau-Orthez Champion de France 2002-03
DDe gauche à droite : René Le Goff (Président de la LNB), Alain Béral (Président de Pau-Orthez), Gauthier Darrigand (6), Gérard Bouscarel (Directeur sportif), Frédéric Fauthoux (4), Koko Archibong, Didier Gadou (entraîneur), Artour Drozdov, Johan Petro, Florent Pietrus, Mark Salyers, Mate Skelin, Laurent Foirest, Cyril Julian, Dragan Lukovski (blessé), Jacky Commères (assistant), Vladimir Krstic (blessé), Pierre Seillant (Président du Directoire)

Championnat de France PROA

« Ce titre est un soulagement parce que nous avons connu beaucoup de malheurs cette année », avoue Pierre Seillant au soir du neuvième sacre de l’Elan Béarnais. Oui, l’Elan a fini la saison en apothéose devant son public, rejoignant Limoges au nombre de couronnes hexagonales, mais que cette saison 2003-04 a été éprouvante.

Après son triplé de 2003, Pau a perdu ses deux pépites, Boris Diaw et Mike Piétrus, ainsi que le vétéran américain Rod Sellers, son assurance tout risque dans le peinture. Ces trois-là n’ont pas été faciles à remplacer. Malgré le retour en Béarn de Laurent Foirest (ex-Vitoria) moyennant un gros transfert, l’équipe se cherche longtemps un collectif et une âme. L’arrière US Nate Erdmann (ex-Trieste), et surtout le pivot croate Mate Skelin (2,12 m, 120 kilos) déçoivent. On attendait mieux de la part de l’ancien pivot de Novo Mesto et de la Fortitudo Bologne que ses 8 points et 5 rebonds par match.

En outre, les blessures n’arrangent rien (Fabien Dubos absent 3 mois). Les Palois ne maîtrisent pas leur sujet notamment en défense et concédent autant de défaites après 12 journées (3) que sur l’ensemble de l’exercice 2002-03. L’équipe est également battue au premier tour de la Semaine des As. Début mars, malgré la qualification in-extremis pour le Top 16 de l’Euroleague, Pierre Seillant décide de trancher dans le vif. Il remplace son entraîneur, Frédéric Sarre, par son assistant, Didier Gadou.

Fauthoux meneur titulaire

A 11 journées de la fin, l’Elan perd définitivement Nate Erdmann, victime d’une double hernie discale. Ses remplaçants, Jerryl Sassar et Mark Karcher, ne font pas la maille. Le troisième est le bon : un certain Marc Salyers. Cet énorme scoreur en ligue turque (25,3 points à Oyak Renault) réussit à se fondre dans le collectif dans un style plus sobre. Mais les Palois n’en ont pas fini avec les blessures. Juste avant le début des playoffs, Dragan Lukovski doit déclarer forfait. Le Croate Vladimir Krstic (celui que Lukovski avait remplacé trois ans plus tôt) arrive au chevet des Palois, mais a la malchance de se blesser à son tour en demi-finale des playoffs contre Chalon-sur-Saône !


Freddy Fauthoux est donc seul à la barre de l’équipe lors de la finale contre Gravelines, vainqueur surprise du Mans. Pas de quoi effrayer celui qu’on surnomme « le Petitou ». A Sportica, il est l’un des bourreaux des Gravelinois pour renverser le match dans le dernier quart-temps (81-77). Quelques jours plus tard, les Palois réalisent une démonstration de force devant leurs 9 000 supporters. 89-58, +31. Le plus gros écart sur une finale. « On a défendu le plomb pendant 40 minutes. C’est la marque des grandes équipes », déclare Fauthoux après son 7e titre de champion de France. Le dernier de sa carrière et le dernier de l’Elan à ce jour.

Les faits marquants de la saison

Coup de tonnerre en Pro A. Pour la première fois depuis 1995, une autre équipe que Pau ou l’ASVEL boucle le championnat en pole position. C’est Le Mans, formation entraînée par Vincent Collet, l’entraîneur de l’année.  Le MSB va gâcher une belle occasion d’atteindre la finale. Deux jours après avoir écrabouillé le BCM Gravelines (+33), les Sarthois se font surprendre à Antarès (69-73).

La JDA Dijon, vainqueur surprise de la Semaine des As après trois victoires de 2 points face à l’ASVEL, Nancy et Le Mans, atteint la finale de la FIBA Europe Cup – la 4ème Coupe d’Europe par ordre d’importance – et s’incline face aux Allemands de Mitteldeutscher (84-68).

Saison noire pour l’ASVEL, championne de France en 2002, finaliste en 2003, qui termine à la 11e place et doit se contenter de deux victoires en 14 matches en Euroleague. Autre club historique, le Limoges CSP termine bon dernier. Le CSP est liquidé et rétrogradé en Nationale 1.

Les Trophées de la Saison 2003-04

M.V.P. Français : Laurent Foirest (Pau-Orthez)   Meilleur Marqueur : Rick Hughes (Strasbourg) – 24.1 pts
M.V.P. Etranger : Rick Hughes (Strasbourg)   Meilleur Rebondeur : Rahshon Turner (Le Mans) – 8.9 rbs
Entraîneur de l’Année : Vincent Collet (Le Mans)   Meilleur Passeur : Laurent Sciarra (Paris Basket Racing)- 9.7 pd
Meilleur Jeune : Pape-Philippe Amagou (Le Mans)   Meilleur Contreur : Thierry Rupert (Strasbourg) – 2.3 ctr
Défenseur de l’année : Thierry Rupert (Strasbourg)    

Les autres Compétitions de la Saison 2003-04

Semaine des As – Dijon

Quart de finales
Pau-Orthez – Nancy : 68-73
Adecco ASVEL – Dijon : 73-75
Gravelines-Dunkerque – Chalon/Saône : 80 – 85
Le Mans – Le Havre : 79-73

Demi-finales
Le Mans – Chalon/Saône : 65 – 63
Dijon – Nancy : 79-77

Finale
Dijon bat Le Mans : 62-60

 

Championnat de France PROB
Stade Clermontois Champion de France PRO B 2003-40
Debout de gauche à droite : Derrick Alston, Claude Vazeille (Président), Serge Godard (Maire de Clermont-Ferrand), René Le Goff (Président de la LNB), Stéphane Lauvergne, David Rey, Demba M’Bengue
Accroupis : Florent Périac, Benoit Braun, Régis Racine, Nikola Vucurovic, David Melody, Dounia Issa, Naim El Khdar, Patrick Whearty

Le Stade Clermontois a franchi les marches quatre à quatre vers la Pro B. Champion de N2 en 2001, champion de N1 en 2002, le groupe entraîné par Jean-Aimé Toupane a obtenu une méritoire 7e place pour sa première saison en LNB. La plupart des fidèles sont restés à l’intersaison. Fabrice Périac, Régis Racine, David Melody, Benoît Braun, Dounia Issa et Demba M’Bengue constituent une base bien rodée que viennent compléter Stéphane Lauvergne, le pivot Patrick Whearty et l’ailier Andre Howard. L’équipe auvergnate n’est pas nécessairement la plus talentueuse du lot mais elle travaille plus que quiconque et s’appuie s’une défense en béton armé (71,4 points encaissés sur la saison).

Avant la trêve de Noël, le Stade Clermontois gagne onze matches sur douze. La reprise en janvier est plus délicate (3 défaites en 4 matches). L’Américain Andre Howard laisse sa place à Izett Buchanan puis à Herman Alston. Ce dernier sera le héros du match décisif pour la montée le 24 avril à Châlons-en-Champagne, en décrochant un shoot venu d’ailleurs à 8 dixièmes de la sonnerie (77-74). A trois journées de la fin, Clermont gagne ainsi son billet pour la Pro A. L’histoire durera quatre ans puis le club redescendra en Nationale 2 presque aussi vite qu’il était monté. La ville de Clermont retrouvera la LNB en 2015 à la faveur de la fusion du Stade avec la Jeanne d’Arc Vichy pour former la J.A. Vichy-Clermont Métropole Basket.

Les Trophées de la Saison 2003-04

M.V.P. Français : David Melody (Clermont)   Meilleur Marqueur : Jelani Gardner (Brest) – 22.2 pts
M.V.P. Etranger : Ondrej Starosta (Saint-Quentin)   Meilleur Rebondeur : Ondrej Starosta (Saint-Quentin) – 11.8 rb
Entraîneur de l’Année : Non attribué   Meilleur Passeur : Pascal Perrier-David (Brest) – 7.7 pd
Meilleur Jeune : Non attribué   Meilleur Contreur : Williams Soliman (Évreux) – 1.7 ctr