Stephen Brun
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L’homme aux mille et une casquettes
Personnage marquant de l’histoire du basket français, Stephen Brun sillonnera toute la France durant sa carrière de basketteur avant de la sillonner en tant que consultant.
Ailier à l’adresse remarquable, consultant aguerri et commentateur déjà reconnaissable, Stephen Brun est l’un des personnages mythiques du basket français. Aujourd’hui toujours aussi proche des parquets de la Betclic Élite, il fut entre 2000 et 2016, l’un des acteurs importants de la balle orange. De sa formation triomphante au Cholet Basket à son passage historique à l’Étendard de Brest, sans oublier son épopée extraordinaire avec la JSF Nanterre en 2013, le célèbre numéro 15 à une carrière incomparable.
La Meilleraie comme objectif ?
Bercé par le basket depuis sa plus tendre enfance, merci Papa ! Stephen commence le basket sur le tard. Loin des parquets, il démarre dans le tennis tout comme son grand frère Johan. Stephen est performant, jouant régulièrement avec Michaël Llodra, comme le confie son père. Le cadet de la famille Brun s’épanouit, mais la réalité le rattrape. Le temps passé sur les parquets à regarder son paternel, Christian Brun, allume une flamme qui est loin de s’éteindre. Emballé par le basket, Stephen se démarque très vite par son aisance technique, une facilité qui le poussera à rejoindre l’un des clubs les plus emblématiques du Championnat de France, le Cholet Basket. Stephen ne réussit pas avec les jeunes, il excelle ! En effet, le néo-numéro 13 des Mauges réalise son premier back-to-back en remportant le Trophée du Futur 2000 et 2001 aux côtés de William Togbegi, Guillaume Bonneau et Mickaël Gelabale. Des exploits et des performances qu’il l’amène à toquer à la porte des A, mais surtout qu’il l’amène à revêtir la tunique bleue de l’Équipe de France Espoir. Une consécration !
La Meilleraie n’est plus un objectif, mais une réalité, l’ailier découvre le Championnat de France et foule les parquets de la PRO A à seulement 20 ans. Le natif de Caen ressent le besoin de s’aguerrir et d’augmenter son temps de jeu. Jeune et insouciant, Stephen veut monter en grade et il y arrivera !
« L’Étendard, le tournant de ma carrière »
Aujourd’hui endurci de quelques apparitions en PRO A, Stephen rejoint Mulhouse avant de retrouver les Pays de la Loire et le club de l’Hermine de Nantes. L’ailier mûrit, développe son shoot à 3 points et se lance dans une aventure folle où il explosera ! La Suisse et plus précisément Lausanne. Un championnat surprenant qui permettra de trouver une place majeure dans la rotation et de s’imposer incontestablement. Devenu l’arme offensive n°1, Stephen devient bagarreur et récupère les rebonds dans la peinture : 22.9 points de moyenne, 8 rebonds et 22 d’évaluation pour l’ancien choletais. Des prouesses qui le poussent à revenir dans l’Hexagone, dans un club surprenant, l’Étendard de Brest.
Le club breton, plus petit budget de PRO B à l’époque, enrôle l’ailier dès janvier 2003. Arrivé en cours de saison, Stephen prend vite la mesure du Championnat et enchaîne les masterclass. Ce club familial réussit à Stephen, qui noue une relation particulière avec son entraîneur, Yves-Marie Vérove. Ancien coéquipier de Christian Brun au Caen Basket Calvados, le coach prend sous son aile le futur MVP de PRO B. Totalement décomplexé, entouré d’une « bande de potes », l’entente de l’Étendard est fantastique et les supporters leur rendent bien, ils enflamment la salle Cerdan à chaque rencontre. Les 5 mois premiers de Brun sont plus qu’encourageants pour Steph’. 3 triple doubles, une perf à 30 points, que demande le peuple ? La montée ? OK !
La saison 2004-2005 sera historique, que ce soit individuellement et collectivement pour Stephen Brun. Un début de saison inédit, 16 matchs, 16 victoires, un record, Jimmy Vérove et ses coéquipiers tomberont seulement, le 14 janvier 2005, soit 4 mois d’invincibilité ! Dans le même temps, Stephen Brun se régale sur les parquets de la PRO B, il réalisera uniquement 4 matchs à moins de 10 points, l’ailier atteint un niveau de grâce inattendu et permet à son équipe de jouer les playoffs d’ascension. La saison de Stephen Brun ? 17 points, 6 rebonds, 45% à 3 points. Stephen Brun continue d’évoluer encore et toujours, le French Dirk explose toutes les attentes placées en lui lors des playoffs, notamment lors de la demi-finale face à Mulhouse, où le MVP de PRO B score 50 points sur la double confrontation, avant de se défaire du grand favori, Évreux. La famille Vérove, Stephen et toute la ville de Brest écrivent l’histoire, une « Breizh Team » qui jouait le feu !
Ce n’est qu’un au revoir !
Le Finistère restera à tout jamais dans le cœur de Stephen, mais il est temps de quitter la Côte pour la révélation française. Le nouveau MVP de PRO B rejoint l’un des clubs référence dans l’univers du basket français, l’ASVEL. Stephen joue son rôle de «sixth man» à merveille, l’ailier délivre les siens à de nombreuses reprises grâce à son extraordinaire shoot à 3 points. Parallèlement à tout ça, Stephen découvre l’EuroCup aux côtés d’Amara Sy et Charles Gaines. Une expérience de plus pour le jeune Stephen. À la fin de la saison, toujours désireux de découvrir et d’apprendre, mais aussi de transmettre, il rejoint lors de l’été 2006 le BCM Gravelines-Dunkerque, très vite les qualités du shooteur sont appréciés par le coach, Frédéric Sarre. Il y reste deux ans et réalise de très belles prestations, mais une envie d’ailleurs trotte dans la tête de Stephen.
Il saute le pas durant l’été 2008, à 28 ans, il rejoint le mythique club du KK Split. L’Adriatic Ligue est un championnat connu pour sa robustesse et son côté athlétique permet à Stephen de développer son agressivité et son grappillage au rebond. Travailleur, compétiteur et surtout gagneur, la soif de titres semble animer Stephen Brun.
La ruée vers l’or
L’international français veut de l’or autour de son cou. L’ailier arrive en tant que joker médical, un rôle qui n’est que d’apparence tant l’apport et l’expérience de Stephen apporte à la formation nancéienne. Stephen désignera cette formation comme la plus forte dans laquelle il a évolué durant sa carrière. Véritable amoureux du basket, Stephen travaille encore et encore, un homme qui se donne à 100% à chaque seconde, un homme apprécié par ses coéquipiers pour son dévouement et son travail toujours irréprochable. Stephen le sait, s’il veut un titre de Champion de France, il faut travailler et ce rêve se réalisera (ou pas). Lors de la première saison, le talent est là, l’équipe de Monschau est l’une des grandes favorites pour le titre suprême. Doté d’un effectif 5 étoiles : Cyril Julian, Akin Akingbala, Victor Samnick, le SLUC est déchu lors des demi-finales face à l’ASVEL. Deux saisons plus tard, revanchard, le SLUC prend sa revanche face à l’ASVEL en demi-finale et remporte le titre de Champion de France 2010-2011, notamment grâce à un excellent John Linehan. Cette consécration exauce les vœux de victoire de Stephen et lui donne son premier titre de Champion de France !
Le fruit du travail de Stephen ? Sa longévité dans le Championnat de France, à l’aube de l’été 2011, il rejoint un nouveau club, la JSF Nanterre. Une formation connue par Stephen puisqu’il avait rencontré les Verts lors de sa saison à l’Étendard de Brest. Fraîchement promu, la JSF est promis à l’enfer. Avant-dernier budget de PRO A, effectif réduit, problèmes internes, les hommes du mythique Pascal Donnadieu déjouent les pronostics en terminant devant l’ASVEL et Pau-Lacq-Orthez. La suite ? On la connaît, l’une des épopées, si ce n’est la plus belle épopée du basket français. Après avoir échoué en finale de Coupe de France face au Paris-Levallois d’Andrew Albicy. Un scénario cruel, mais les franciliens ne se démontent pas et arrachent une 8e place au classement synonyme de qualification pour les playoffs, une première pour ce club.
Tradition oblige, le 8e rencontre le 1er du classement, Gravelines-Dunkerque. Stephen Brun participe grandement au succès de Nanterre lors de cette double confrontation, grâce à une performance incroyable : 18 points à 71%, 7 rebonds et 25 d’évaluation. Le petit poucet grandit au fur et à mesure qu’il avance dans cette campagne de playoffs. Après s’être défait du premier de la saison régulière, Stephen et ses coéquipiers héritent du Champion de France en titre, ELAN Châlon. Dans un Palais des Sports en ébullition, Nanterre réalise « l’impossible » et se hisse en finale. 2-0 à qui le tour ? Strasbourg ou ASVEL ? Ce sera le deuxième du championnat, la SIG de Vincent Collet. Nouveauté de la saison, le vainqueur doit remporter 3 matchs pour s’adjuger le titre. Auteur d’une campagne époustouflante, Nanterre met à défaut les prévisions du Champion et arrache un titre notamment grâce à un shoot décisif venu d’ailleurs de Stephen Brun. Les Verts du 92 remportent le premier titre de leur histoire seulement deux ans après leur montée. Individuellement, Stephen « 3 points » Brun remporte son second titre de Champion de France. La ruée vers l’or a été fructueuse avec 2 titres en 2 ans !
L’année suivante, il remportera le titre de PRO B avec le SOMB, avant de boucler la boucle en tant que capitaine avec le Cholet Basket.
Stephen, c’est un homme amoureux du basket devenu consultant et commentateur sans langue de bois, il fut ce shooteur d’élite et clinique, ce joueur entier, mais aussi cet homme simple et attachant, une légende tout simplement !