Stéphane Ostrowski
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L’homme des records
Avec plus de 8 000 points inscrits en carrière, il est le meilleur marqueur de l’histoire de la LNB. Le record de la légende Stéphane Ostrowski n’est sans doute pas près d’être battu.
Plus de dix-sept points de moyenne, plus de sept rebonds et trois passes. Ce sont les statistiques moyennes de Stéphane Ostrowski lors de sa dernière saison en carrière, en 2004-05. Détail d’importance, l’intérieur d’Antibes a alors 42 ans. Le 3 décembre 2004, il dispute face à Nanterre, en Pro B, le dernier match d’une carrière longue de 18 saisons LNB – 22 au total. L’ultime partition du quadragénaire, 19 points, 12 rebonds en 32 minutes, est à l’image de sa carrière : monumentale.
Ostro était une machine à scorer à haut pourcentage, un métronome. Cinq fois meilleur marqueur français du championnat, onze fois All Star, il fut pendant un paquet d‘années LA référence à son poste, le maître-étalon et, à son apogée, l’un des tous meilleurs ailiers forts d’Europe. Ne cherchez pas plus loin le top-scoreur de l’histoire de la ligue. Avec 7007 points, il devance de 1 800 points son dauphin, l’Américain Paul Fortier (12 saisons LNB) et Hughes Occansey (13 saisons LNB) de 2 300 points.
Ostrowski impressionnait par son éthique de travail. Un grand professionnel à une époque où le basket ne l’était pas tout à fait. Un stakhanoviste de l’entraînement, qui développa sa panoplie offensive au fil des années. Ostro était d’une adresse redoutable près du cercle et sur la ligne. Sa qualité de course lui permettait de traverser le terrain aussi vite qu’un arrière pour finir les contre-attaques. Après ses jeunes années mancelles, Ostrowski s’éclata dans le basket showtime et l’intensité de Limoges. Il fut quatre fois MVP français avec le maillot vert du CSP sur les épaules, six fois meilleur intérieur français du championnat, trois fois Champion de France, et remporta en prime la Coupe des Coupes.
Antibes, sa deuxième maison
Monstre d’efficacité et de régularité, Ostro le fut encore à l’Olympique Antibes. Trois saisons pleines entre 18 et 20 points de moyenne. Et un nouveau titre de champion de France, en 1995, aux côtés de David Rivers et Michael Ray Richardson. Jacques Monclar eut beaucoup de plaisir à coacher celui qui fut auparavant son coéquipier en Equipe de France.
Ostro fut encore performant pendant ses trois années à Cholet, avant de connaître sa première grosse blessure, à l’âge de 35 ans. Une hygiène de vie monacale lui ayant permis d’éviter les gros pépins physiques jusque-là. Sa rupture des ligaments croisés ne fut qu’un simple coup d’arrêt. Remis sur pied, il repartit pour un nouveau cycle de sept ans ! Le vétéran toujours aussi fringant aida l’Elan Chalon à rallier sa première finale d’une coupe européenne, la Saporta perdue face aux Grecs de Maroussi en 2001. Il revint ensuite pour la troisième fois sur la Côte d’Azur pour aider son club de cœur, l’Olympique Antibes, alors mal en point. L’occasion de retrouver son ex-coéquipier, David Rivers, lors de l’opus 2003-04. Âgé de 40 ans, Ostro est toujours aussi fringant sur les planches de Jean Bunoz. L’ailier réalise une partition parfaite face à la SIG pour son dernier match de PRO A. Le numéro 9 aide ses coéquipiers à vaincre les hommes de Christophe Vitoux, en terminant meilleur marqueur du match : 29 points à 12/15 aux tirs et 6 rebonds. Malheureusement, malgré la victoire 87-83, le club descendra en PRO B en raisons des difficultés financières et administratives.
Avec près de 194 sélections au compteur entre 1983 et 1995, Ostro fut un incontournable en Equipe de France. Une sacrée arme offensive (24,0 points de moyenne à l’Euro 1989), il se décala quelque fois au poste 5 pour la bonne cause à une période où les pivots français d’envergure internationale ne se bousculaient pas au portillon. En six participations à un Eurobasket, il ne glana aucune médaille internationale. Le seul regret en carrière de ce compétiteur acharné.