Mamoutou Diarra
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Le Parrain
Le jeune du 19e arrondissement a bien grandi, son passage à l’AS Bondy à la consécration du Paris Basket Racing en passant par Nanterre, le dernier de la fratrie Diarra va s’imposer comme l’un des acteurs majeurs de la montée du basketball parisien dans les années 2000.
Le bandeau visé sur la tête, le jeune titi parisien va très vite tomber amoureux de la balle orange. Tout démarre non loin du domicile familial, dans le club du CSP 19. Son agilité avec le ballon et son aisance derrière l’arc attirent les plus grands clubs français. À seulement 16 ans, il rejoint le centre de formation du PSG Racing, puis il rallie les rangs de l’INSEP, où il partagera sa chambre avec un certain Tony Parker. Mam’ apprend et devient rapidement un sniper impavide. Le jeune adolescent est en avance, après avoir passé 2 ans au sein du centre fédéral, le natif de Paris rejoint le monde professionnel avec le club de Bondy, équipe évoluant en PRO B. La découverte d’un tel joueur est un pur délice, dunk, dribble, altruisme, Mam’ Diarra impressionne et se régale sur les parquets : 12.7 points, 5.2 rebonds et 2.2 passes décisives. Une adaptation qui n’en était pas vraiment une, tellement le jeune ailier de 19 ans survole le championnat.
Retour au bercail pour Mam’
L’histoire est belle pour l’ailier français, un retour au bercail est annoncé à l’aube de l’été 2000, « Le Parrain » est de retour chez lui ! L’agile shooteur rejoint un groupe homogène mené par Tony Parker, il formera le mythique trio, « Coffee Connexion » avec Thierry Rupert et David Lesmond. Si les deux premières saisons semblent banales, l’éclosion de Mam Diarra est proche. C’est lors de sa troisième saison, en 2002-2003, qu’il entre dans une nouvelle dimension. Son caractère, sa puissance et sa facilité derrière l’arc (42,3 % à trois points en 2002-2003) lui permettent d’être convoqué en Equipe de France. Il jouera les matchs de qualification à l’Euro 2005, puis participera à l’Euro 2005, où les Français décrochent le bronze, et aux Championnats du Monde 2006. Après l’Euro, à 25 ans, le parisien de toujours, quitte son nid.
Le All Star 2004, 2005 et 2006, prend la direction de l’ELAN Châlon toujours à la recherche de son premier titre. L’ancien du Paris Basket Racing livre de très belles copies en playoffs avec une moyenne de 13.3 points et 6 rebonds lors des deux saisons, malheureusement Mam’ ne peut offrir qu’une demi-finale face à la Chorale de Roanne qu’ils perdent, 2 manches à 1.
Après deux désillusions, « Le Parrain » veut se tester et décide de poser ses valises en Grèce, au PAOK Salonique. Après deux saisons réussies sur le plan individuel, il quitte l’Hellade pour l’Italie et rejoint le club du SS Felice Scandone, mais l’aventure s’arrête au bout d’une saison. Âgé de 29 ans et touché par les blessures, le shooteur enchaîne les piges à Roanne et Cholet avant de retourner là où tout a commencé, la région parisienne.
La résurrection chez les Verts et Blancs
En cruel manque de temps de jeu à Cholet, Mamoutou Diarra décide de rejoindre Nanterre, un club « destiné » à jouer le maintien, mais qui déjouera tous les pronostics. L’ailier intègre une formation jeune. Très vite, Mam’ se mue en leader de cette équipe. Âgé de 31 ans, le coach Donnadieu, se rappelle : « Mamoutou, il est arrivé sur la pointe des pieds alors que c’est le joueur qui a le plus beau palmarès de notre équipe. Et quelle humilité, avec une vraie envie de travailler… C’est un exemple pour tous nos joueurs. » Avant-dernier budget du Championnat de France, le club des Hauts-de-Seine est vite annoncé en PRO B, mais les Verts et Blancs ont de la ressource et assure l’exploit de se maintenir avant de réaliser l’impensable lors de la saison 2012-2013. Durant cette seconde saison sous les ordres de Pascal Donnadieu, Mamoutou retrouve de sa splendeur : 8.2 points, 2.8 rebonds, 1.2 passe. Après avoir tout tenté avec l’ELAN, Mam’ touche au Graal avec l’une des plus grandes performances de l’histoire de la LNB. Classé 8e à la fin de la saison régulière, Nanterre affronte Gravelines, premier de la saison régulière, puis ils disposent du tenant en titre, ELAN Châlon avant de disposer de la SIG en finale. Le Nanterre de Mam’ est Champion de France.
L’un des plus beaux fait d’armes de sa carrière après un rapide passage à Orléans, Mam’ terminera sa carrière dans le sud de la France à Antibes. L’ailier est un compétiteur né et son shoot trouve toujours la ficelle, ce qui permet aux Sharks d’accéder à la PRO A et de remporter la Leaders Cup PRO B, tout ça en étant élu MVP de la finale.
Aujourd’hui, s’il est toujours proche des parquets, Mamoutou met à contribution ses expériences et ses connaissances auprès de la jeunesse parisienne. Amoureux de sa ville, il a permis à la capitale d’avoir un club professionnel en étant longtemps directeur sportif du Paris Basketball. Après avoir lancé son académie « Diarracadémy » et son association « Courte Echelle Paris », l’ancien joueur de Paris Basket Racing est, sans aucun doute, l’un des pionniers du basket parisien.