Crawford Palmer
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L’américain devenu français
Crawford Palmer en quête de challenges après ses années universitaires vient conquérir le Vieux Continent. Le Boulanger a réussi sa conquête.
De son arrivée à Fos-sur-Mer en N2 au rang de légende au sein de la SIG, le chemin parcouru par l’Américain est monstrueux. Si le jeune Crawford ne joue pas un rôle essentiel lors du sacre du Duke en 1991, il continue son parcours universitaire à Darmouth, une école de seconde zone plus connue pour son niveau académique que pour le basket, mais il le fait pour se rapprocher de sa famille. Ce changement d’établissement sera payant pour Craw’. En effet, en 1993, l’intérieur est sélectionné pour participer au McDonald’s High School All-American 1988 avec des certains Alonzo Mourning et Sean Kemp. La même saison, il apparaît dans le 5 NCAA Academic All-American 93. Après ses 5 saisons en NCAA, les coups de fils se font rares et un contact dans le sud de la France apparaît comme une réelle opportunité. Il est séduit, sa grand-mère un peu moins, mais son choix est fait, il rejoint la Côte d’Azur en 1993. L’ambiance folklorique des petites salles de 1500 personnes, le côté humain séduit l’américain. Malgré trois belles saisons, la tenue jaune fluo semble trop petite pour le talent de Palmer.
Le haut niveau pour Palmer
Le barbu de Washington rejoint donc Bourg-en-Bresse durant l’été 1996, alors pensionnaire de PRO B, Crawford Palmer y passe une saison « fantastique » comme il aime le dire et cela se ressent sur le terrain. Le numéro 14 devient rapidement l’une des principales armes offensives de la Jeunesse Laïque, puisqu’il termine la saison 96-97, co-meilleur marqueur avec 19.2 points de moyenne et meilleur rebondeur de son équipe. Après une année riche en émotion et une belle sixième place, il est temps de s’envoler vers les sommets pour l’américain de 26 ans.
Palmer est un joueur exemplaire et combatif, des qualités qui plaisent et qui ne passent pas inaperçues aux yeux de coachs de PRO A. C’est Greg Beugnot, coach de l’ASVEL, qui le convainc de rejoindre les Rhônes-Alpes et sa « Green Team ». L’ailier-pivot de 2m05 séduit par le projet et l’ambition du club, signe un contrat de 2 saisons et rejoint Jim Bilba, Alain Digbeu, Mouss Sonko et la légende lyonnaise Delaney Rudd, la crème de la crème ! Un soir de décembre 1997, il porte son équipe défensivement vers une victoire de prestige face à l’ELAN Béarnais, avec un record historique à la clé, 6 contres dans la soirée. L’année suivante, l’ASVEL est déchu en quart de finale d’EuroLeague, le club ne décroche aucun titre, un goût d’autant plus amer pour Palmer et ses coéquipiers après la défaite en finale du Championnat de France 98-99 perdue face au Pau Lacq-Orthez. Après avoir goûté à sa première sélection au All Star Game LNB en 1999, Crawford décide de quitter l’Hexagone et de rejoindre la Catalogne et le Joventut Badalone. Pendant 2 ans, il découvre la Liga ACB sous les ordres d’Alfred Julbe. Niveau basket, Palmer connaîtra deux saisons difficiles, mais Badalone reste un club mythique. Après ça, Crawford passe un an à Cáceres, une saison aussi compliquée sur le terrain que géniale en dehors.
Au revoir Sydney, bonjour Strasbourg
En 2000, Crawford Palmer, fraîchement naturalisé prend part aux JO 2000 avec Antoine Rigaudeau, Moustapha Sonko ou encore Laurent Sciarra. Sélectionné par Jean-Pierre de Vicenzi, Craw participe à l’une des plus belles épopées françaises lors des Jeux Olympiques de Sydney, si l’histoire retiendra le parcours exceptionnel des Bleus, Crawford Palmer lui se souvient également de son accrochage avec Kevin Garnett. Le guerrier français ne lâchait rien et cette détermination l’a mené à une médaille d’argent et surtout à un contrat avec l’un des clubs les plus emblématiques du championnat de France, la SIG.
Après le pressing de Christophe Vitoux, Crawford se laisse séduire par le projet alsacien, Palmer rejoint l’Alsace. Pour sa première saison, le Boulanger (surnom donné par ses coéquipiers pour sa distribution de pains sur les parquets) donne une réelle impulsion à l’équipe avec une moyenne de 12 points, 8.4 rebonds et 2.5 passes. Capitaine exemplaire, Craw continue de galvaniser ses coéquipiers jusqu’à cette année mémorable pour le club, 2005. Une année forte en émotion, après une belle 3e place, les Strasbourgeois et leur capitaine créent la surprise en éliminant le champion en titre Pau-Orthez en quarts de finale, puis l’ASVEL en demi-finale. Strasbourg devient pour la première fois de son histoire champion de France, en battant en finale son grand rival Nancy (72-68) et se qualifie pour l’Euroligue. La saison suivante (2005-2006) est la dernière pour le franco-américain, une fin tendue, mais digne du sportif qu’il est devenu à travers ses années et ses exploits.
Véritable amoureux du basket, Palmer ne s’est jamais éloigné de la balle orange, manager sportif chargé de l’interface entre la NBA et la FFBB, joueur à Bandol puis à Sanary, directeur sportif au CSP Limoges, son amour pour le basket est intact et son héritage est ineffaçable. En effet, Craw’ sera intronisé au Hall of Fame de son lycée Washington-Lee, ainsi qu’au Arlington County Sports Hall of Fame aux côtés de son frère Walter, ancien joueur du MSB. Un joueur qui aura laissé une trace indélébile partout où il est passé !