Amara Sy
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Monsieur Basket
L’un des pionniers du basket français, c’est lui ! Amara Sy fut la vitrine du basket-ball durant 10 ans. Le jeune titi parisien n’est plus, il a laissé place à l’Amiral.
Un sourire reconnaissable, un talent indomptable, Amara Sy était un joueur hors du commun. Un dribbleur infatigable, un dunkeur spectaculaire, l’Amiral était un joueur au-dessus du lot. Sur les parquets, personne ne pouvait arrêter la tempête de Cergy.
Amara était ce gamin aussi fort sur les playgrounds que dans les salles du Championnat de France. Un basketteur sensationnel qui subjuguait les foules et les spectateurs. Amara Sy est l’un des porte-drapeaux du basket français, deux fois champion de France, trois Leaders Cup, deux Coupes de France. Il aura charmé le public tricolore pendant plus de vingt ans, une longévité incroyable.
Le jeune ailier démarre tout doucement le basket en région parisienne, plus précisément à l’Entente de Cergy-Pontoise dans le 95. Un département important, puisqu’il arborera fièrement ce numéro sur son maillot, après sa retraite. Le Val-d’Oise, il le quittera, pour rejoindre l’un des mastodontes du Championnat de France, l’ASVEL. Le jeune s’impose très rapidement et devient une pièce maîtresse de la formation espoir. L’ailier assoit sa domination et remporte le Championnat de France Espoirs 2000 avec l’équipe villeurbannaise.
À seulement 19 ans, le matelot devient l’Amiral et intègre la rotation de l’équipe première sous les ordres de Gregor Beugnot et surtout sous le mentorat de Yann Bonato. Cet apprentissage lui permet de remporter sa première Coupe de France 2001, ainsi que son premier titre de Champion de France 2002 aux côtés de Nikola Vujcic, Kyle Hill et Reggie Freeman. L’ailier malien, fort de ses premières expériences, est en quête de temps de jeu, il rejoint donc la Sarthe et le MSB de Vincent Collet. Ce transfert permet la révélation d’un jeune aux yeux des Français.
Le numéro 5 explose, littéralement, toutes les attentes placées en lui. L’Amiral va, très vite, exposer sa palette technique. Issu des playgrounds, Amara est dur sur l’homme, défenseur à l’envergure interminable, ailier rapide avec une finition chirurgicale, le mélange est parfait. Son épanouissement au MSB ? Excellent, le parisien s’épanouit totalement avec sa « bande de potes », Alain Koffi, Pape Amagou et Yannick Bokolo, tous font partie de cet effectif.
La saison 2004 restera sûrement l’une des plus belles pour l’Amiral. Si le numéro 5 remporte sa seconde Coupe de France avec le MSB, d’un point de vue individuel, il élève son niveau de jeu devenant l’un des plus redoutés sur les parquets, mais aussi… sur les playgrounds. Amara goûte à sa première sélection au All Star Game (qui deviendra une habitude par la suite) et il ne fait pas comme tous les autres puisqu’il remporte le trophée MVP du All Star Game, une première réussie sur les parquets de Bercy. Et sur le béton, alors ? Amara reste fidèle à lui-même et devient l’un des plus grands porte-drapeau du basket français lors du Nike BattleGround de 2004. Le jeune Amiral est devenu le King of The Courts en devenant Champion du Monde de 1v1 aux Etats-Unis. Les heures passées sur les playgrounds de Pigalle ont payé !
Après son année dorée, Amara retrouve le Rhône et son premier club, l’ASVEL lors des saisons 2005-2006 et 2006-2007 avant de s’envoler en Grèce pour une pige d’un an. Si sa pige avec le club d’Athènes se passe bien sur le plan sportif avec une sélection All Star, son passage à l’AEK n’ira pas au terme à cause des soucis financiers rencontrés par le club.
Amara Sy au sommet de son art
De retour dans l’Hexagone, l’Amiral écrase tout sur son passage et sur tous les continents, que ce soit en France avec l’ASVEL avec qui il remporte un second titre de champion de France et un titre de MVP des Finales, au Mali avec sa sélection ou encore aux États-Unis, où il découvre les camps et les effectifs de NBA. Son camp d’entraînement avec les Mavs est l’exemple parfait de la polyvalence et du niveau affiché par l’ailier malien. Le numéro 5 écrase ses adversaires et subjugue le coach de l’époque, Rick Carlisle. Seulement Amara ne possède qu’un visa touriste et voit donc son aventure texane avortée. La solution ? La D-League « nouvellement G-League », Amara rejoint l’équipe satellite des Pistons. Tout proche de fouler les parquets de la Grande Ligue, après des performances exceptionnelles, l’impatience d’Amara et des opportunités loupées (CSKA Moscou, Real Madrid, Séville) le pousse à rejoindre le club de Murcia. Après un départ définitif du sol américain, Amara n’a plus la tête à la balle orange.
Il retrouve donc la PRO A en 2010 avec Orléans et signe définitivement sa renaissance sous les ordres d’un homme important dans sa carrière, Philippe Hervé. Son épanouissement est total sous les ordres de son coach. Entouré d’un effectif de qualité avec des joueurs comme Adrien Moerman, J.R Reynolds ou encore Cedrick Banks, Amara s’épanouit dans le Loiret avec une équipe, qualifiée de « streetball » à l’époque. Dans le même temps, il continue d’éblouir les foules et de cultiver son côté street en remportant le prestigieux tournoi du Quai 54 à 5 reprises, la rédemption est là.
Avant de quitter Orléans, Amara veut marquer de son empreinte le club avec une dernière partition proche de l’excellence, un soir de mai 2012. L’ailier termine meilleur marqueur de son équipe face à la SIG avec une ligne de stats grandiose : 19 points à 72% au tir, 9 rebonds et 31 d’évaluation pour une victoire 88-71 dans la salle du Rhénus Sport.
Le départ est imminent après deux saisons sous la tunique blanche et dorée, il retrouve l’ASVEL pour un troisième passage dans sa carrière, toujours vêtu de son numéro 5. L’ailier restera 3 ans dans l’effectif villeurbannais avant de découvrir un tout nouveau club, l’AS Monaco Basket. Une longévité à toute épreuve. Âgé de 35 ans, il enchaîne une 15e saison au sein de la PRO A, toujours à son top, il aide un jeune effectif à remporter trois Leaders Cup de suite (2016, 2017 et 2018). Les premiers trophées majeurs du club monégasque. Amara permet au club promu de goûter à ses premières participations européennes, notamment lors de la saison 2016-2017 en Basketball Champions League. Amara ne pourra ramener un premier titre de Champion de France sur la Côte d’Azur, malgré deux finales en 2018 face au Mans, puis en 2019 face à l’ASVEL, toutes deux perdues. Après quatre ans au sein de la Roca Team, l’apport de l’Amiral est indéniable, l’équipe rouge et blanche est désormais au-devant de la scène française depuis sa montée en PRO A, le malien aura gravé en lettres d’or son nom dans la principauté.
Paris, je t’aime, tu me manques !
Pigalle, la banlieue, les playgrounds tout a commencé ici, dans la capitale, Paris ! Amara Sy décide de boucler la boucle de la plus belle des manières en revenant chez lui et en rejoignant le Paris Basketball, pensionnaire de PRO B. Il aide le club francilien fraîchement créé à se maintenir en PRO B. Le double Champion de France, passe deux ans en seconde division avec le club parisien avant de rejoindre la Betclic Élite en 2021. Une dernière danse pour la légende du basket qui foulera une dernière fois les parquets à 40 ans lors de la victoire face à Boulogne-Levallois, qui assurera le maintien du club en Betclic Élite. Il refoulera les parquets avec son club d’enfance les Spartiates de Cergy-Pontoise, club dont il est le président.
L’Amiral est promu Capitaine de bord du navire parisien en devenant directeur sportif du Paris Basketball en 2022. Toujours à la tête du Syndicat National des Basketteurs, Amara Sy aura marqué le basket français de la plus belle des manières, recordman des MVP All Star Game LNB, maillot retiré dans la mythique équipe de l’ASVEL. L’ailier est sans aucun doute l’un des joueurs marquants de ces dernières années !