Alain Digbeu
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Le jeune de Mâcon devenu légende de l’Astroballe. Un dunkeur hors-norme, un showman incomparable, un talent brut, Alain Digbeu aura marqué de son empreinte le basket français.
En 1993, un jeune de 17 ans arrive sur la pointe des pieds vêtu de la tunique de l’ASVEL, mais très vite, ce natif de la région lyonnaise bouscule toute la hiérarchie pour s’imposer et devenir l’un des éléments essentiels de la reconstruction du club, Alain Digbeu est là. Lancé avant ses 18 ans, le futur « Air France » est l’espoir d’un club en difficulté. Rapidement annoncé parmi les clubs susceptibles de descendre en PRO B par les détracteurs, les coéquipiers de Digbeu font taire les critiques et font bien plus que de la simple figuration.
Les saisons s’enchaînent et le jeune espoir apprend vite, malgré un backup de meneurs et d’arrières fourni notamment avec Delaney Rudd et Ron Curry, sans oublier le jeune international français, Christophe Dumas, le style beaucoup plus agressif et urbain de Digbeu apporte une fraîcheur indiscutable. Cette fougue fera des victimes durant la saison 1993-1994, surtout un soir de janvier 94. Flying Digbeu prend feu face à la grande équipe de Pau Lacq-Orthez avec une ligne de stats exceptionnelle : 21 points, 6 rebonds et 4 dunks pour une victoire 88-75.
En 1994, le jeune rookie devient une confirmation et un joueur important dans le paysage du basket français. Durant la saison, le numéro 10 pulvérisera les attentes placées en lui : record de points, premier double-double, ces performances lui vaudront le titre de meilleur espoir du championnat, deux années de suite (1994,1995) ! L’ascension ne s’arrête pas là pour le vainqueur du Dunk Contest 1996, si l’ASVEL a retrouvé une stabilité financière, Alain Digbeu, lui, a continue sa progression et amène ses coéquipiers sur le toit de la PRO A en 1996, 1997 et en 1999, malheureusement, « Air France » et ses coéquipiers sont maudits puisqu’ils s’inclinent à trois reprises. Ces échecs répétés en finale (1996, 1998, 1999) sont les seuls points noirs de son bail villeurbannais D’un autre côté, le combo-guard lyonnais ajoute deux Coupes de France au palmarès de l’ASVEL (1996 et 1997) ainsi qu’une participation au Final Four de EuroLigue. Après 6 saisons au sein de l’ASVEL, son style de jeu attire les autres championnats, la Liga ACB semble arrivée comme une évidence pour l’arrière français.
Six années durant, il va enchaîner les expériences à l’étranger – champion d’Espagne et vainqueur de la Coupe du Roi avec le FC Barcelone – il rejoindra l’ennemi (Real Madrid) pour une saison, puis il opérera une pige d’un an au Joventut Badalone. Le français goûtera aussi au championnat italien avec une saison au mythique club de Pallacanestro Varèse, une année qui ne marquera pas les esprits. Après un retour en terre ibérique à Alicante, un bref passage au Fortitudo Bologne en 2006-2007 et quelques mois à Kavala, le tour de la Méditerranée est terminé et le retour au bercail est annoncé. Le jeune « Air France » est devenu vétéran, fort de ce nouveau statut, Alain Digbeu rejoint Pau-Orthez en 2005, une équipe qui peine au plus haut niveau français, malgré une bonne saison du numéro 10 et des jeunes qui l’entourent (Thomas Heurtel et Ludovic Vaty), l’ELAN Béarnais ne peut éviter la descente en Pro B.
Auteur d’une ligne de stats plus que convenable, l’ailier a encore du jus, le natif de Mâcon rejoint la SIG pour une dernière danse, l’ailier longiligne arrive avec beaucoup d’envie, comme il le déclare dans le journal quotidien, 20 Minutes : « Je découvre un club qui a la réputation d’être professionnel et qui dispose d’une salle digne de ce nom ». Après deux saisons en Alsace, « Air France » ne décollera plus, le mythique ailier français prend sa retraite et laisse derrière lui un héritage exceptionnel.