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Distinctions
Une longévité à toute épreuve
Le BCM n’est jamais descendu de l’élite depuis son apparition en 1988. Cette longévité rare et le soutien constant de ses supporters sont les premiers motifs de fierté du club maritime.
« L’art, c’est de durer ». La célèbre devise de l’Elan Béarnais collerait bien au BCM Gravelines-Dunkerque. Car derrière l’ASVEL et Cholet, le club maritime présente la troisième plus grande longévité dans l’élite. 35 saisons de suite au plus haut niveau, ce n’est pas rien. C’est un motif de fierté pour le club du littoral et ses supporters.
Un club né de la fusion en 1984 de l’AS Huttes, créé par Albert Denvers, maire de Gravelines pendant plus de 35 ans, et de Grand-Fort Philippe. Le 30 avril 1988, quatre ans après sa création, le BCM accède à l’élite. L’Américain Larry Lawrence a été époustouflant dans le match décisif face au SLUC Nancy (41 points, 10 rebonds, 9 passes).
La belle dynamique du club maritime va perdurer jusqu’au milieu des années 90. L’équipe entraînée par Jean Galle rallie deux fois les demi-finales en 1992 et 1993. Larry Lawrence, Jean-Aimé Toupane, George Montgomery, Bill Jones, puis le jeune Moustapha Sonko font chavirer la bouillante salle de Sportica. C’est la première époque marquante de l’histoire du club. En proie à des difficultés finnancières, le BCM glissera par la suite en bas de la hiérarchie et luttera pendant une demi-douzaine d’années pour ne pas descendre. Une embellie dans la grisaille : le passage du lutin américain Jerry Mc Cullough, MVP étranger de l’opus 1997-98.
L’arrivée en 2001 d’Hervé Beddeleem et le rapprochement avec la communauté urbaine de Dunkerque vont apporter un nouveau souffle. En 2002, c’est le grand retour en playoffs. C’est la première finale en 2004, perdue face au géant Pau-Orthez. C’est la victoire en Coupe de France le 15 mai 2005 à Bercy, remportée par la troupe de Fabrice Courcier et du MVP français, Laurent Sciarra. Le premier trophée de l’histoire du club, conquis devant une vague bleue de 3 600 supporters.
En 2008 s’ouvre le chapitre Christian Monschau, avec un maître-mot : continuité. Le BCM forge un noyau dur de joueurs français (Yannick Bokolo, Cyril Akpomedah, Pape Sy, Andrew Albicy, Dounia Issa) entouré d’Américains fidèles et altruistes (J.R. Reynolds, Juby Johnson, J.K. Edwards…) et obtient les meilleurs résultats de son histoire. Par deux fois, en 2012 et 2013, l’équipe maritime domine la saison régulière mais s’incline dès le premier tour des playoffs, face à Cholet puis Nanterre. Malgré les succès d’estime – une victoire aux As en 2011, la Leaders Cup remportée en 2013 – cette période faste du BCM reste marquée au fer rouge par ces éliminations précoces.
Le BCM va essuyer d’autres déceptions. À l’époque, le club se voit déjà dans sa future aréna de 10 000 places, érigée à la périphérie de Dunkerque. La construction entérinée par les élus à l’horizon 2015 est finalement annulée par leurs successeurs à un an de l’échéance. Un coup dur porté au club, à l’étroit dans son historique Sportica. En 2017, Christian Monschau quitte le BCM au terme d’un cycle de neuf ans. Un départ difficile à digérer. Longtemps le BCM cherchera la bonne formule, sur le banc et sur le terrain, pour endiguer sa lente descente au classement. Le soutien des supporters sera d’une aide précieuse pour traverser cette mauvaise passe. Même au cœur de la tempête, les Irréductibles et tous les aficionados de Sportica n’auront jamais abandonné le navire. Un soutien indéfectible et jamais démenti pendant 35 ans.