Palmarès
Distinctions
D’Antoine Rigaudeau à Rudy Gobert, de Jim Bilba à Nando De Colo, Cholet Basket a façonné une quantité impressionnante d’internationaux et de joueurs pros. Une véritable marque de fabrique.
Rodrigue Beaubois, Nando De Colo et Kévin Séraphin réunis dans le même cinq. Jamais ce trio cinq étoiles n’a été associé en équipe de France. Il l’a été à Cholet. Erman Kunter avait aligné ses trois jeunes pépites – 21 ans pour le plus âgé des trois, De Colo – au coup d’envoi de la finale de l’EuroChallenge à Bologne le 26 avril 2009. Finale remportée d’un souffle par la Virtus.
Ce moment fort de l’histoire choletaise symbolise bien l’ADN du club des Mauges. Celui d’un club formateur d’exception. Ici ont été façonnés de futurs grands. Cholet est le premier fournisseur de l’équipe de France. Rigaudeau, Bilba, Gelabale, De Colo, Séraphin, Gobert et tant d’autres ont commencé leur carrière professionnelle à la Meilleraie puis ont nourri les belles épopées choletaises avant de voguer sous d’autres cieux et d’accomplir de grandes carrières internationales.
Cholet Basket, c’est d’abord une dynamique exceptionnelle. Le club est créé en 1975 par Michel Léger et démarre au plus bas niveau départemental. Douze ans et huit montées plus tard, il déboule en N1A lors de la saison inaugurale de la LNB. Pour sa découverte de l’élite, l’équipe entraînée par Jean Galle réalise l’impensable. Elle se hisse directement en finale. Performance jamais rééditée depuis par un promu. L’engouement de toute la ville pour son équipe de basket est exceptionnel. La salle de la Meilleraie déborde.
Jusqu’au milieu des années 90, le club des Mauges abrite l’un des plus grands talents de l’histoire du basket français, Antoine Rigaudeau. Rigaudeau, choletais pur jus, l’enfant prodige, MVP français du championnat à 19 ans. Suivront trois autres trophées de MVP d’affilée. Le club des Mauges appartient alors au gratin hexagonal (deuxième du championnat en 89, 91, 92). Il dispute deux demi-finales de Coupe des Coupes, la C2 de l’époque (1991 et 1994). Les gros budgets de l’époque, Limoges, Pau, Antibes ou l’émergent PSG Racing, dominent les débats mais Cholet ne pointe pas loin derrière. Avec Éric Girard aux commandes – encore un Choletais -, CB remporte ses deux premiers trophées, la Coupe de France en 1998 et 1999, et s’offre le luxe d’une saison en Euroleague.
La deuxième grande période choletaise correspond à l’ère Erman Kunter. L’entraîneur turc, surnommé le Malin du Bosphore, passera dix années au total en trois passages à Cholet. Le charismatique Kunter n’a pas peur de lancer les jeunes dans le grand bain. C’est aussi un fin recruteur. Le roster 2009-10 est impressionnant, avec le MVP de la saison Sammy Mejia, John Linehan, Fabien Causeur, Randal Falker, Mike Gelabale. Il domine les débats en saison régulière et devient champion de France à Bercy. C’est le premier sacre des Choletais.
Grand favori à sa propre succession, Cholet va rater le doublé à Bercy en 2011, crucifié presqu’au buzzer par son ancien meneur, John Linehan, passé entre-temps dans le camp du SLUC Nancy. La période dorée s’achève sur une demi-finale en 2012. Une fin de cycle brutale. Dix ans vont s’écouler avant que le club des Mauges ne retrouve le doux parfum des Playoffs.
L’un des artisans de cette qualification inattendue se nomme Yoan Makoundou, jeune phénomène athlétique de 2,07 m, façonné par le club des Mauges jusqu’à son arrivée à maturation. Makoundou, la nouvelle pépite choletaise. Une pépite éphémère, qui n’a pas résisté au chant des sirènes monégasques à l’été 2022. Et l’entraîneur, Laurent Vila de rappeler une vérité immuable : « C’est la vocation du club d’aller chercher des talents, de les faire grandir, progresser et ensuite de les laisser s’exprimer ailleurs. » Ainsi va la vie de Cholet Basket.