La statistique frappe : Paris n’a plus perdu contre Bourg depuis le 16 décembre 2023. Deux ans jour pour jour plus tard, la série s’allonge encore avec un succès autoritaire à Ékinox (75–91). Dix confrontations, dix victoires pour le champion de France, désormais véritable bête noire de la Jeu.
Malgré une entame brouillonne (cinq pertes de balle dans le premier quart), les Parisiens ont progressivement augmenté l’intensité, profitant d’un rebond outrageusement dominé (46 à 28). Mouhamed Faye (12 points) a incarné cette emprise physique, tandis que Nadir Hifi a enclenché la marche avant après un début discret.
Déjà fortement sollicitée par une semaine à deux matchs d’EuroLeague, l’équipe de Francesco Tabellini a pourtant su imposer un rythme constant et pesant. Paris s’est appuyé sur son agressivité défensive, limitant Bourg à 75 points, et sur un jeu intérieur efficace (40 points dans la peinture).
La JL, elle, a souffert face à cette densité et n’a jamais réussi à relancer la dynamique, comptant jusqu’à 27 unités de retard. Un coup d’arrêt net, qui a frustré Frédéric Fauthoux au buzzer final.
Nanterre renverse Cholet après un déficit de 19 points
Sur le papier, l’affiche avait tout pour plaire : confrontation directe dans le haut de tableau, opposition défensive de haut niveau, et duel très observé entre deux jeunes talents, Hugo Yimga-Moukouri et Aaron Towo-Nansi. Pendant vingt minutes, Cholet a semblé maîtriser totalement les débats. Emmené par un Gérald Ayayi en réussite (19 points), le CB a compté jusqu’à 19 points d’avance dans le deuxième quart-temps, avant de regagner les vestiaires avec un solide +15.
À ce moment-là, la Meilleraie se voyait déjà conserver les points de la victoire.
Mais Nanterre n’a jamais lâché. L’équipe de Julien Mahé a redémarré très fort, infligeant un 29–13 à son adversaire pour revenir totalement dans la partie. Le collectif francilien, particulièrement généreux dans le partage du ballon (22 passes décisives, sept joueurs à 9 points ou plus), a progressivement retourné l’atmosphère.
L’adresse n’a pas toujours été au rendez-vous (44% à 2 points, 29% à 3 points), mais la constance défensive et l’énergie du groupe ont permis de combler l’écart.
Dans un final serré, c’est Mathis Dossou-Yovo (18 points, 5 rebonds) qui a donné l’avantage définitif aux Franciliens à cinq secondes du terme, faisant retomber un froid sur la salle choletaise. Nanterre s’offre ainsi une victoire de caractère face à un adversaire du haut de tableau, sa troisième consécutive après celles face au Portel et à Saint-Quentin.
Cholet, de son côté, paie son manque de constance. Son coach Fabrice Lefrançois soulignait « 3 à 4 minutes sans effort » au retour des vestiaires : une brèche que Nanterre a su exploiter pour s’offrir l’un des renversements de la saison.
Le SLUC confirme après sa victoire face à Cholet en s’imposant à Saint-Quentin (72–84). Après un premier quart où les tirs longue distance n’ont pas trouvé la cible (0/7), les Nancéiens ont progressivement pris le contrôle grâce à un trio maître : Landers Nolley II (17 points, 11 passes), Phlandrous Fleming Jr (19 points) et Stéphane Gombauld, très présent en début de match.
Porté par un rythme soutenu, le SLUC a rapidement creusé l’écart dans le troisième quart et n’a plus été inquiété. Saint-Quentin, en difficultés, devra réagir la semaine prochaine.
Pour Dijon, cette 8e journée marque un vrai bol d’air. La JDA a pris le dessus sur le BCM (109–83) grâce à une fin de première mi-temps parfaitement maîtrisée. Gregor Hrovat (18 points) et David Holston (12 points) ont dynamité la défense maritime, avant que les Bourguignons ne contrôlent tranquillement la seconde période.
À noter : les débuts encourageants de Michael Stockton (9 points, 5 passes) pour sa première sous le maillot dijonnais.
Au Chaudron, Chalon a dû batailler pour venir à bout d’un Portel généreux (78–87). Ivan Février (17 points) a longtemps maintenu l’ESSM dans le match, mais la gestion chalonnaise a fait la différence dans les derniers instants. Lionel Gaudoux (20 points) a été déterminant, tout comme Yohan Choupas, auteur d’une séquence clé dans le money time.
Au Rhénus, la SIG a renversé Boulazac (86–82) après avoir été menée pendant trois quarts-temps. Le BBD, porté par un excellent Hugo Robineau (18 points), a vu son meneur sortir sur blessure à neuf minutes du terme. Un tournant, immédiatement exploité par Marcus Keene (21 points, 12 passes), qui a guidé Strasbourg vers un succès précieux pour suivre le rythme des équipes de tête.
Dix victoires consécutives pour Paris face à Bourg, désormais une véritable constante du championnat.
La SIG rejoint le groupe de tête mais attend désormais des nouvelles rassurantes pour Hugo Robineau, touché à la jambe.
Trois victoires importantes dans la course au maintien et au milieu de tableau, avec des performances collectives solides.