Cyril Julian
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Il était le Warrior
Cyril Julian ou l’ascension d’un gamin jusqu’au plus haut niveau international. Ce guerrier des parquets a porté haut les couleurs du SLUC Nancy et de l’équipe de France.
Son maillot floqué numéro 7 est suspendu au plafond du Palais des Sports Jean Weille. Son histoire est indissociable de celle du SLUC Nancy. Cyril Julian y a passé dix de ses quinze saisons chez les pros. Il a écrit les plus belles pages de l’histoire des Cougars. Ici, il était surnommé le Warrior, le guerrier. Le natif de Castres n’avait peur de rien, ni de personne. Il aimait se frotter à des adversaires bien plus grands et massifs. Mais Julian était bien davantage qu’un combattant des parquets.
Lui, le col bleu, venu au basket sur le tard, s’est mué au fil du temps en un redoutable finisseur. Julian a appris à maîtriser à la perfection ses quelques moves dans la raquette. Lorsqu’il plaçait sa main droite, c’était « money in the bank », de l’argent dans le coffre. De l’argent comme celui des JO de Sydney, le point d’orgue d’une riche et belle carrière, jalonnée de trois titres de Champion de France et trois trophées de MVP français. Cyril Julian fait partie, avec Stéphane Ostrowski et Antoine Rigaudeau, du cercle très fermé des Français triplement sacrés. C’est dire son impact majeur sur le championnat de France, tout particulièrement lors de la décennie 2000-10.
Le Warrior a eu trois vies au SLUC Nancy. Son premier passage, entre 1994 et 98, est celui de la découverte du monde professionnel. Celui de l’apprentissage des ficelles du métier aux côtés des vétérans, Derrick Lewis, Pat Durham, Éric Cérase. Le jeune pivot arrivé tout droit de Nationale 2, champion d’Europe junior en 1992, apprend vite, très vite. Deux ans après son arrivée au SLUC, le voici déjà appelé chez les A. L’Euro 1997 est sa première grande compétition internationale chez les « grands ». En 1998, il rejoint le PSG Racing. Sa connexion avec Laurent Sciarra fonctionne mais la vie dans la capitale n’est pas faite pour lui.
La promesse à son Président
Après ses bons JO à Sydney, Julian annonce son grand retour à Nancy. Une décision surprenante vue de l’extérieur, mais Julian a promis au Président Jean-Jacques Eisenbach – presqu’un deuxième père pour lui – de gagner un titre avec le SLUC. La promesse sera tenue deux ans plus tard. En 2002, il remporte la Coupe Korac et est sacré MVP français.
Comme beaucoup d’internationaux tricolores de l’époque, Julian va ensuite fréquenter la grande maison paloise. Deux saisons dans le Béarn pour deux titres de champion de France en 2003 et 2004. C’est aussi la découverte de l’Euroligue avec une adresse toujours faramineuse et une rentabilité maximale. Après une courte expérience à l’étranger, à Valence puis à Girone en Espagne, et avoir ramené le bronze à l’Euro 2005, il revient à la maison. Sa troisième vie au SLUC peut commencer.
Julian n’a peut-être jamais été aussi dominant qu’après la trentaine – à nouveau MVP français en 2006 et 2007, mais par deux fois le titre se refuse au SLUC sur la dernière marche. Finalement, son rêve d’être champion avec le SLUC est exaucé en 2008. Les Cougars sont sur le toit de la Pro A. Cyril Julian disputera une dixième saison avec le SLUC, signant au passage une campagne remarquable en Euroleague (14 points et 7 rebonds), avant de se retirer des parquets, à 35 ans. En 2011, les supporters du SLUC l’éliront meilleur joueur des 50 ans du club. Que de chemin parcouru pour l’enfant du Sud Ouest, biberonné au rugby, brut de décoffrage à son arrivée en Lorraine, devenu au fil des saisons une figure de référence du championnat et un indispensable en Equipe de France, avec 135 sélections.