La Direction Nationale de l’Arbitrage revient comme chaque mois sur plusieurs coups de sifflet avec pédagogie et en expliquant avec précision des actions qui se sont déroulées. Place à un focus 100% Leaders Cup ce mois-ci, quelques semaines après la compétition.
SITUATION 1
Description de l’action : après son dunk raté, le 34 blanc tente de récupérer le ballon en restant accroché à l’anneau pour le rattraper au rebond. De ce fait, il essaie de jouer le ballon.
Règlement FIBA – 31.2.4 et interprétations 31.21
Une intervention illégale sur le panier se produit quand un tir au panier ou lors d’un dernier lancer-franc, un joueur touche le panier ou le panneau alors que le ballon est en contact avec l’anneau.
Une intervention illégale sur le ballon (« Goaltending ») se produit pendant un tir au panier lorsqu’un joueur touche le ballon alors qu’il est entièrement au-dessus du niveau de l’anneau et :
– qu’il est dans sa phase descendante vers le panier, ou
– Après qu’il a touché le panneau.
Conclusion : L’arbitre intervient et stoppe le jeu pour une intervention illégale car un joueur ne peut pas jouer le ballon en s’accrochant au panier (anneau ou filet). C’est une bonne décision de l’arbitre.
SITUATION 2
Description de l’action : le 20 rouge pousse le 19 blanc après le panier à 3 points du 0 blanc qui doit être sanctionné immédiatement d’une faute anti-sportive.
La présence des 3 arbitres permet de faire redescendre la tension et surtout éviter l’escalade. Chacun joue un rôle essentiel dans la communication et l’apaisement des acteurs.
Règlement FIBA – 37.1.1
Un contact commis sur un adversaire ne constituant pas une tentative légitime de jouer directement le ballon dans l’esprit et l’intention des règles.
Conclusion : lorsqu’un joueur est au sol, il est important de rester proche et pro-actif en cas de réaction. C’est ce que fait AC qui, malgré la validation du panier à 3 points, ne quitte pas des yeux le joueur au sol. Une faute antisportive est immédiatement infligée au 20 rouge pour son geste de rudesse envers son adversaire.
SITUATION 3
Description de l’action : après le lancer-franc raté du 55 blanc, le ballon roule sur l’anneau et un défenseur touche le ballon. Une partie du ballon est déjà dans le panier au moment où le ballon est touché.
Règlement FIBA – 31.2.4
Un joueur fait vibrer le panier ou s’accroche au panier de telle manière que, selon le jugement de l’arbitre, cela a empêché le ballon de pénétrer dans le panier ou a fait pénétrer le ballon dans le panier.
Conclusion : les arbitres, après s’être concertés, sanctionnent l’infraction en validant 1 point car la violation est commise par un défenseur. Le panier aurait été annulé si cela avait été un attaquant.
SITUATION 4
Description de l’action : le défenseur est battu. Il commet un contact par derrière sur l’avant-bras de son adversaire qu’il accroche.
Règlement FIBA – 37.1.1
Un contact illégal commis par un joueur par derrière ou latéralement sur un adversaire qui progresse vers le panier adverse alors qu’il n’y a aucun adversaire entre le joueur qui progresse et le panier.
Conclusion : à cet instant, le critère de ne pas jouer le ballon s’applique tout comme celui du dernier défenseur. Bonne faute anti-sportive sanctionnée par l’arbitre en responsabilité.
SITUATION 5
Description de l’action : l’attaquant 55 blanc effectue un tir à 3 points en l’air. Le défenseur 1 orange retombe dans le cylindre de l’attaquant qui pose son pied sur lui. Une faute doit être sifflée dès lors que les pieds se touchent car cela signifie qu’un des joueurs n’a pas respecté sa verticalité.
Règlement FIBA – 15 et 37.1.1
Se termine lorsque le ballon a quitté la ou les main(s) du tireur, ou qu’une action de tir complètement nouvelle est faite, et, dans le cas d’un joueur en l’air, que ses deux pieds sont retournés au sol.
Conclusion : l’infraction a lieu pendant une action de tir donc des lancers-francs seront attribués au 55 blanc. Si le pied de l’attaquant était retombé sur celui du défenseur avec une incidence pour l’attaquant (cheville blessée par exemple), une faute antisportive aurait dû être infligée. Comme ce n’est pas le cas, la faute personnelle est la bonne décision.
Rendez-vous fin mars pour un nouvel épisode de “L’Arbitre décrypte” !