Découvrant l’élite du basket français cette saison, Noah Penda s’est tout de suite imposé comme l’un des meilleurs jeunes du championnat de France avec Le Mans Sarthe Basket. Celui qui s’est inscrit à la Draft NBA 2025 se confie sur sa saison et son début de carrière, avant de disputer sa première grande finale, avec la Coupe de France face au Paris Basketball ce samedi 26 avril.

Noah Penda va vivre sa première finale avec Le Mans Sarthe Basket ce samedi 26 avril à l’Accor Arena (18h15) à l’occasion de la Coupe de France contre le Paris Basketball. Un événement que le natif de Paris attend avec impatience, lui qui n’a pas pu prendre part au succès des siens à la Leaders Cup 2025, forfait (malade) durant tout le week-end à Caen.

Après deux saisons en Pro B à la JA Vichy, le champion d’Europe U20 a découvert l’élite cette saison avec le MSB, avec d’emblée une sélection au All-Star Game LNB. Celui qui aspire à une Draft en NBA en juin prochain se confie sur sa saison, ses modèles, ainsi que sur ses attentes pour la finale de la Coupe de France.

Noah, tu vas vivre une nouvelle finale dans ta jeune carrière (après la Leaders Cup Pro B avec Vichy, l’EuroBasket U20 avec la France). Comment appréhendes-tu ce nouveau grand rendez-vous ?

Je suis assez serein. L’adrénaline de la finale va arriver quand on sera à Bercy. On se prépare comme si c’était un match comme un autre. Après avoir perdu récemment contre eux (Paris), on a une sensation de devoir de revanche.

Est-ce qu’il y a un supplément d’excitation à l’approche de cette finale, toi qui n’a pas pu participer au succès à la Leaders Cup ?

Il y a beaucoup d’excitation. Le fait de pouvoir participer à une finale me tient à coeur. Surtout avec l’historique de ma saison, où j’ai été contraint de louper la Leaders Cup, ça me rajoute un peu plus de motivation. J’ai hâte de vivre cet événement.

Vous avez déjà joué Paris à deux reprises cette saison, pour une victoire (84-76 en décembre 2024) et une défaite (106-103 le 6 avril dernier). Quels seront les clés pour de nouveau réussi à les battre ?

Les clés de cette rencontre sont de limiter les erreurs et contenir leurs coups de chaud. Il n’y a pas vraiment de secret pour les battre, mis à part matcher leur intensité. C’est quelque chose qu’on ait capable de faire, contrairement à beaucoup d’équipes. Il ne faut pas ralentir le jeu de notre côté, en essayant à contrario de ralentir le leur par notre défense.

Il ne faut pas se poser de questions. Il faut avoir beaucoup de respect, mais non pas en se disant que ça va être perdu d’avance car c’est une équipe d’EuroLeague. Il faut justement se dire qu’on part avec toutes nos chances.

Avant la finale de la Coupe de France, quel bilan fais-tu collectivement et individuellement ?

Collectivement, on est dans nos standards. J’avais dit qu’on finirait 6e et on m’avait dit que “je connaissais rien au basket, que c’était ma première année en Betclic ÉLITE”. On est là où on aurait dû être même si la saison n’est pas encore finie. On a réussi à gagner la Leaders Cup, on est bien parti pour être en playoffs de Betclic ÉLITE. C’est une première saison avec un nouveau groupe et un nouveau coach qui est globalement réussie, même si il faudra attendre la fin pour tirer un bilan plus global et dire si oui ou non la saison est réussie.

Après individuellement, je trouve que je fais une saison mitigée. J’ai eu un gros départ, dans la continuité du titre à l’EuroBasket U20 et de ma dernière saison en Pro B. J’ai réussi à m’adapter assez vite mais il y a eu un petit coup de moins bien en cours d’exercice. Ce sont des choses qui arrivent. Il faut savoir rebondir pour bien terminer la saison.

Tu es un joueur très complet, en attaque comme en défense. Est-ce qu’il te manque une grosse qualité dans ton jeu pour passer un cap ?

Pour évoluer, il va me falloir que je me spécialise dans quelque chose, une espèce de zone de confort où je peux me réfugier dans chaque match. La polyvalence reste l’une de mes plus fortes qualités, je peux être dangereux partout. C’est quelque chose qui n’est pas donné à tout le monde. J’ai surtout tendance à oublier que je suis encore jeune, avec une exigence assez élevée.

Tu t’es inscrit à la Draft NBA 2025. Quels sont les atouts dans ton jeu qui peuvent séduire une franchise NBA ?

J’ai une marge de progression dans tous les aspects du jeu. De manière générale, je pense pouvoir être bon partout. Pour gagner ma place au niveau suivant, européen ou américain, il va falloir que je sois shooteur et défenseur d’élite. Le reste viendra avec l’expérience et le temps.

Ma capacité à être constant dans l’adresse et de ne jamais coûter en défense seront également des facteurs importants, tout comme la maturité dans le jeu.

“J’ai deux joueurs qui m’ont marqué dans ma carrière et ma façon d’appréhender le jeu : Guerschon Yabusele et Paul George”

Noah Penda

Ton début de carrière est profondément liée à ton entraîneur Guillaume Vizade. Comment ta relation avec lui a-t-elle évolué au fur et à mesure des années, depuis tes débuts avec lui à Vichy en 2022 jusqu’à cette saison 2024-2025 au Mans ?

L’évolution s’est faite entre la première et la deuxième année à la JA Vichy. C’est là où mon statut a changé à ses yeux. Je suis devenu un joueur “cadre” de l’équipe. Il attendait beaucoup de moi, j’avais plus de responsabilités également. Il n’y a pas vraiment eu de différence dans notre relation de la Pro B à la Betclic ÉLITE. On se connaît juste mieux. On sait quoi attendre de l’autre.

Quels sont les joueurs qui t’inspirent ?

Je regarde énormément de basket, de tous les niveaux. J’ai deux joueurs qui m’ont marqué dans ma carrière et ma façon d’appréhender le jeu : Guerschon Yabusele et Paul George (ndlr : coéquipiers aux Philadelphie Sixers en NBA cette saison). Ce sont deux joueurs qui m’inspirent beaucoup mais pas pour les mêmes raisons. J’ai également beaucoup regardé mon père quand j’étais jeune (ndlr : les parents de Noah Penda ont été eux même basketteurs). Il y a des choses qu’il faisait que je reproduis aujourd’hui. Mais globalement, il y a du bon à prendre de n’importe quel joueur de basket, à n’importe quel niveau.