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ITW Mohamed Diawara : “L’objectif, c’est de continuer sur notre lancée”

Membre du Paris Basketball avant d’être prêté à Poitiers (Pro B) en décembre dernier, Mohamed Diawara fait aujourd’hui les beaux jours de Cholet (9,8 points, 2,0 rebonds et 1,8 passe décisive en 20 minutes). Parfaitement adapté à l’élite après son passage par l’antichambre, le jeune prospect retrouve Paris, samedi à la Meilleraie (20h30), pour le compte de la 6e journée de championnat. L’occasion d’aborder ses retrouvailles avec le club de la capitale, et ses ambitions pour la suite. Entretien. 

Vous affrontez le Paris Basketball samedi. Que représente ce match pour vous sachant que vous portiez encore les couleurs du club il y a 10 mois ? 

Je n’en fais pas une affaire personnelle, et je ne peux pas dire que je sois particulièrement impatient de disputer ce match non plus. Ça me fait simplement plaisir de jouer contre mon ancienne équipe. Rien de plus. C’est un match comme les autres. Je ne me mets pas de pression particulière. 

Avez-vous gardé des liens particuliers avec le club ? Avez-vous envie de leur montrer qu’ils auraient peut-être mieux fait de miser sur vous  ? 

Oui, j’ai gardé des liens. Les amitiés sont encore là. Je suis toujours en contact avec certains joueurs, avec certains membres du staff aussi. Par rapport au match, je ne suis pas dans l’optique de prouver quoi que ce soit, ou de leur montrer qu’ils auraient dû me garder. C’est pas mon approche. Je suis passé à autre chose et je suis là pour jouer mon basket. 

Vous avez effectué une parfaite transition entre la Pro B et la Betclic Élite. Comment jugez-vous votre saison jusqu’ici ? Êtes-vous surpris par votre réadaptation éclair ? 

C’est super positif. J’ai su m’adapter à la Betclic ÉLITE et j’en suis très content. Ça prouve que j’ai le niveau pour évoluer dans ce championnat. Cholet m’a mis dans les meilleures dispositions dès mon arrivée, et donné du temps de jeu. On ne m’a pas mis de freins, et je me sens très à l’aise ici. J’occupe le rôle et le poste que j’espérais avoir en arrivant au club. Tout se passe pour le mieux. 

En tant que jeune joueur dans ce championnat (19 ans), quels sont les vétérans qui vous inspirent cette année à Cholet ? Quelle est leur importance dans votre début de saison ? 

C’est sûr que c’est bien d’avoir sur mon poste deux joueurs comme Cleveland Melvin et Andre Roberson, et de pouvoir me comparer à eux. Ce sont deux joueurs matures dans le jeu, qui arpentent les parquets depuis longtemps. Surtout Andre, qui a en plus connu la NBA. C’est bien de voir comment ils fonctionnent. La façon qu’ils ont d’aborder les matchs sereinement, sans se prendre la tête, en restant dans les systèmes, en jouant simplement. Leur approche mentale est inspirante. Et comme en plus on est dans des rapports de confiance, ça fonctionne bien entre nous. 

Cholet fait partie des belles surprises de ce début de saison et occupe actuellement la 5e place au classement (3 victoires et 1 défaite avec un match en retard). Quelles sont les ambitions du club cette année ? 

L’objectif c’est de continuer sur notre lancée. On a montré un bon niveau de jeu et une certaine identité, en championnat comme en coupe d’Europe. On a envoyé un message. Ce serait bien de pouvoir faire encore mieux que la saison dernière et a minima de finir dans le Top 8 pour disputer les playoffs. 

Qu’est ce qui fait votre force cette saison ? 

Je dirais notre défense et, surtout, notre solidarité. On est un groupe très soudé, qui vit bien. On sort ensemble, on mange ensemble, on se voit en dehors du terrain. Il y a une super ambiance dans l’équipe. J’ai vraiment le sentiment que c’est ce qui fait notre force. Et chacun apporte son écot. Quels que soient les changements réalisés en cours de match et les joueurs sur le parquet, le niveau d’intensité reste le même.  

A titre personnel et au regard de vos performances actuelles, prévoyez-vous de vous inscrire à la prochaine Draft ? La NBA est-elle un objectif à court ou moyen terme ? 

C’est exactement ça. Le plan c’est de maintenir le cap sans me prendre la tête. Si je fais une bonne saison, je m’y inscrirai, sinon je reporterai ma candidature. J’ai encore trois années d’éligibilité, donc je ne suis pas dans l’urgence. Le but c’est de se présenter au bon moment. Sachant qu’il existe d’autres passerelles pour rejoindre la NBA. 

Faites-vous de la NBA une fin en soi ? Êtes-vous prêt à tout pour y faire carrière ? 

Mon objectif sera toujours de privilégier le jeu. Je ne veux pas partir pour ne pas jouer. Bien entendu, l’idéal serait d’y aller dans les meilleures conditions, et de signer un gros contrat pour mettre ma famille à l’abri. Mais le plus important, c’est de garder mon amour pour le jeu. Et de l’argent au final, il y en a aussi en Europe, et notamment en EuroLeague. L’important pour moi, ce sera toujours d’être sur le terrain.