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Cholet détrône Boulogne-Levallois, fin de disette pour Pau-Lacq-Orthez

Riche soirée en Betclic ÉLITE à l’occasion de la 32e journée : Boulogne-Levallois a cédé sa première place à l’ASVEL tandis que Le Portel s’est considérablement rapproché du maintien. Avec les victoires combinées de l’ESSM et de Fos-sur-Mer, c’est Orléans qui a perdu gros ce mardi.

Boulogne-Levallois n’est plus premier

Et si Cholet Basket regrettait longuement sa boulette d’avril contre Le Portel ? Pratiquement inarrêtable depuis trois mois, CB est actuellement huitième de Betclic ÉLITE. Mais son calendrier délicat (déplacement à Villeurbanne et réception de Monaco) ne laisse pas présager des meilleures perspectives en vue de la course aux playoffs. Sauf que les hommes de Laurent Vila viennent de prouver qu’ils étaient l’une des meilleures équipes du moment en France. Quelle meilleure preuve, pour cela, qu’une victoire contre le leader du championnat ? Devant une Meilleraie chauffée à blanc, les coéquipiers de Dominic Artis (22 points à 7/12 et 4 passes décisives) ont renversé Boulogne-Levallois (93-87). Un succès acquis au forceps, alors que les Metropolitans 92 menaient encore 66-60 à la 27e minute. Mais le money-time fantastique des Choletais, Yoan Makoundou en tête (14 points à 6/12, 10 rebonds, 2 passes décisives et 2 contres), a fait la différence. CB peut encore rêver en grand, tandis que les Franciliens cèdent pour la première fois depuis le mois d’octobre son fauteuil de leader (à l’ASVEL)…

Dijon tape à la porte du Top 4

Après les sueurs froides du début du printemps, incarnées par ses trois défaites consécutives, la JDA Dijon touche au but. Voici l’équipe bourguignonne pratiquement qualifiée pour les playoffs, avec même le Top 4 à portée de main. Les hommes de Nenad Markovic ont réalisé un joli coup ce mardi en disposant de Nanterre, à l’extérieur, au terme d’une prestation parfaitement maîtrisée (88-79). Avec un Big Three en mode majeur : 23 d’évaluation pour Rashard Kelly, 24 pour Chase Simon et 25 pour Gavin Ware. En embuscade derrière Limoges, quatrième, la JDA sera certainement au rendez-vous des quarts de finale. Nanterre aimerait en dire de même mais la JSF a sérieusement hypothéqué ses chances avec ce revers à domicile. Les coéquipiers d’Adam Mokoka (16 points, 6 rebonds et 2 passes décisives) sont désormais neuvièmes, avec une longueur de retard sur Cholet.

Gros danger pour Orléans

Sur une mauvaise série en championnat, sevré de victoire depuis le 2 avril, l’Élan Béarnais s’est rassuré en allant terrasser Orléans dans le Loiret. Certes, le doute n’était pas ancré au plus profond de l’équipe paloise, rayonnante il y a dix jours à Bercy afin de s’adjuger la Coupe de France, mais il fallait enrayer cette spirale négative afin de ne pas perdre de vue l’objectif playoffs. C’est désormais chose faite, face à une équipe qui jouait sa survie en Betclic ÉLITE. Sauf que le sentiment d’urgence des Orléanais n’a pas pesé bien lourd face à la domination intérieure de Vitalis Chikoko, à créditer d’un double-double (23 points à 10/11 et 10 rebonds). L’OLB se retrouve de nouveau en grand danger, une longueur seulement devant Fos-sur-Mer, qui possèdent le panier-average en cas d’égalité au terme de la 34e journée.

Loren Jackson, le héros

Docteur Jekyll et Mister Hyde titre le site officiel de la SIG… Une comparaison qui s’applique effectivement parfaitement à la soirée alsacienne à Vacheresse. Une première mi-temps catastrophique (26-49, 17e minute) puis un quart d’heure flamboyant pour compter jusqu’à 7 points d’avance à l’entame du money-time (77-70, 32e minute). Soit un invraisemblable 51-21 sur la période, notamment initié par Kameron Taylor (28 points à 9/17, 4 rebonds et 5 passes décisives). Mais Strasbourg est retombé dans les affres de l’inconstance, offrant à Loren Jackson la possibilité de devenir le héros de toute une ville. Alors que le score était de 77-77, le rookie ligérien s’est élevé à 7 mètres pour planter une banderille au buzzer. Un tir pour la victoire et pour le maintien : la Chorale évoluera de nouveau en Betclic ÉLITE en 2022/23 !

Le Portel tout près du but…

Force est de reconnaître, au fur et à mesure des années, qu’il y a un vrai savoir-faire au Portel… Championne de France Pro B en 2016, l’ESSM appartient encore au gratin du basket tricolore et n’a jamais été aussi proche de renouveler son bail. Un scénario existait ce mardi pour valider définitivement le maintien : une victoire en terre mancelle et une défaite de Fos-Provence à Bourg-en-Bresse. Les hommes d’Éric Girard ont assuré leur partie du scénario : grâce à un dernier sacrifice de Nadir Hifi sur Williams Narace, coupable d’un passage en force au buzzer, les Stellistes se sont imposés d’un souffle à Antarès (83-82). Il ne leur manque plus qu’un petit succès afin de se sauver pour de bon…

Fos-sur-Mer y croit toujours

Pour sa première à Ékinox en tant que head-coach de la JL Bourg, Gérald Simon n’a pas connu une franche réussite. Son équipe a été balayée dès la première mi-temps par Fos-sur-Mer (35-61), avec un Deishuan Booker en artificier majeur (29 points à 8/18, 7 rebonds et 7 passes décisives). Les BYers ont ensuite légèrement tremblé face à la réaction d’orgueil des Bressans, revenus à -9 dans le dernier quart-temps, mais ont préservé l’essentiel. Une victoire 96-85 qui leur permet de continuer à rêver du maintien, quand bien même le gros coup du Portel au Mans est un vrai coup dur…

Paris, la soirée catastrophe

Officiellement relégué en Pro B depuis ce week-end, Châlons-Reims n’est pas démobilisé pour autant. Pour l’honneur, devant son public, Champagne Basket a surclassé le Paris Basketball (109-77). Soit la plus lourde défaite de la jeune histoire du club francilien, qui vit une soirée catastrophe en voyant revenir Le Portel et Fos-sur-Mer dans le rétroviseur, suggérant toujours l’idée d’une fin de saison dangereuse avec un calendrier compliqué (réception de Limoges et déplacement à Levallois). Désormais loin de toutes ces considérations, l’équipe marnaise retrouve la victoire pour la première fois depuis trois mois, avec un excellent Donte Grantham (22 points à 8/11, 4 rebonds et 5 passes décisives). De quoi poser au mieux les bases du mandat Thomas Andrieux en vue de la Pro B…

Photo : Melvyn Augas