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4ème épisode de “l’Arbitre décrypte”, le focus sur l’arbitrage

Vous en aviez l’habitude en 2023 … La Direction Nationale de l’Arbitrage revient comme chaque mois sur plusieurs coups de sifflet avec pédagogie et en expliquant avec précision des actions qui se sont déroulées sur les parquets de Betclic ELITE.

SITUATION 1

Description de l’action : le défenseur est en position légale de défense et se prépare à un contact avec l’attaquant en course vers le panier. L’attaquant fait une passe vers l’extérieur pour un tir à 3 points et arrive sur le défenseur. Les 2 joueurs se retrouvent au sol. Les arbitres ne réagissent pas et ne montrent aucun signe.

Règlement FIBA – 33.16

Une simulation consiste en toute action d’un joueur simulant d’avoir été victime d’une faute ou faisant des gestes exagérément théâtraux exécutés dans le but de laisser penser qu’il a été victime d’une faute et en conséquence d’obtenir un avantage.

Conclusion : les arbitres ne réagissent pas sur l’action mais il aurait fallu sanctionner le défenseur car il simule une faute offensive (charge) et se laisse tomber, causant la chute de l’attaquant. La charge n’a pas lieu car bien que face à son adversaire et au-delà de la zone du demi-cercle, il n’y a pas de contact au torse.

SITUATION 2

Description de l’action : après avoir marqué le panier, l’attaquant fait une “tête” qui éloigne le ballon du lieu de la remise en jeu et empêche l’adversaire de le récupérer. Cette action ne doit pas être tolérée car un adversaire peut se servir d’une remise en jeu afin de développer un jeu rapide lorsqu’il récupère un ballon après un panier.

Règlement FIBA – 36.2.1 §7

Les adversaires devront bénéficier d’1 lancer-franc. Le jeu reprendra comme suit :

Le lancer-franc devra être administré immédiatement. Après le lancer-franc, la remise en jeu doit être administrée par l’équipe qui avait le contrôle du ballon ou devait en bénéficier quand la faute technique a été sifflée, au plus près de l’endroit où se trouvait le ballon au moment où le jeu a été stoppé.

Conclusion : l’arbitre stoppe le chronomètre de jeu en sifflant et donne ensuite un avertissement officiel au joueur concerné. Cet avertissement est valable pour tous les membres de l’équipe concernée uniquement. L’information est également donnée au coach. Dès lors qu’un membre de cette équipe recommencera à retarder la remise en jeu, il sera alors sanctionné d’une faute technique. Bonne application de la règle par l’arbitre.

SITUATION 3

Description de l’action : le joueur attaquant prend un tir à 3 points et étend sa jambe sur l’adversaire. Le défenseur passe devant lui et n’est pas responsable du contact. La responsabilité du contact est celle de l’attaquant. Comme le ballon avait quitté la main de l’attaquant au moment du contact, le panier aurait dû être validé s’il avait été marqué (ce n’est pas une faute d’attaque d’un joueur qui contrôle le ballon). Le principe du cylindre s’applique à tous les joueurs qu’ils soient attaquants ou défenseurs.

Règlement FIBA – Interp 33.1 et 33.2

Le principe du cylindre est défini comme étant l’espace situé dans le cylindre imaginaire occupé par un joueur sur le terrain de jeu.
Les dimensions de ce cylindre, et la distance entre les pieds du joueur, varient selon la taille et la morphologie du joueur. Elles incluent l’espace au-dessus du joueur et sont limitées ainsi :
Les limites du cylindre du joueur défenseur ou de l’attaquant non porteur du ballon sont
délimitées par :

A l’avant, par la paume des mains,

A l’arrière, par les fesses,

Sur les côtés, par l’extrémité extérieure des bras et des jambes.

Pendant le jeu, chaque joueur a le droit d’occuper sur le terrain de jeu toute place (cylindre) non déjà occupée par un adversaire. Ce principe protège l’espace qu’il occupe sur le terrain de jeu et l’espace au-dessus de lui lorsqu’il saute verticalement à l’intérieur de cet espace.
Dès que le joueur quitte sa position verticale (cylindre) et qu’un contact du corps se produit avec un adversaire ayant déjà établi sa propre position verticale (cylindre), le joueur qui a quitté sa position verticale (cylindre) est responsable du contact.

Conclusion : l’attaquant aurait dû être averti pour la simulation sans être immédiatement sanctionné d’une faute technique. Le choix de l’arbitre n’est pas conforme à la situation.

SITUATION 4

Description de l’action : après la mise à disposition du ballon par l’arbitre, le joueur effectuant la remise en jeu fait une passe à un coéquipier qui se positionne en ligne de fond. L’action est légale et ne doit pas excéder les 5 secondes. Lors de la première passe entre les joueurs, le chronomètre de jeu démarre alors que le ballon n’a pas encore pénétré dans le terrain. Le chronomètre de jeu aurait dû être déclenché lorsque le ballon a été touché sur le terrain. Les joueurs attaquants avait 5 secondes pour faire la passe afin que le ballon entre en jeu dans ce délai. Le dernier tir n’aurait pas été valable car la guirlande rouge s’est allumée alors que le ballon était encore en contact avec la main du tireur.

Règlement FIBA – 17-37, principe

Déplacements et passes autorisés sur remise en jeu à la suite d’un panier marqué.

A la suite d’un panier ou d’un dernier lancer-franc marqué, le joueur effectuant la remise en jeu depuis derrière la ligne de fond peut se déplacer latéralement et/ou en arrière, et le ballon peut être passé entre n’importe quels partenaires derrière la ligne de fond, mais la période pour effectuer la remise en jeu ne doit pas excéder une période 5 secondes. Cela reste également valable après un temps-mort pris par l’une ou l’autre des équipes ou quand une violation d’interférence illégale sur la remise en jeu est sifflée contre l’équipe en défense et que la remise en jeu doit être recommencée.

Conclusion : Les arbitres ont raison d’échanger entre eux et d’évaluer le temps écoulé. La remise en jeu est ensuite effectuée à l’endroit où ils ont interrompu le jeu. Le temps de jeu aurait dû être ajusté à 1,7s.

SITUATION 5

Description de l’action : le joueur attaquant drive vers le panier. Étant porteur de balle, il doit toujours s’attendre à être marqué par l’adversaire. Le défenseur, en position légale de défense, se trouve en-dehors du demi-cercle de non charge. L’attaquant saute pour faire une passe et retombe sur le défenseur (pass and crash). C’est lui qui est responsable du contact.

Règlement FIBA – 33.8

La charge (passage en force) est un contact personnel illégal, avec ou sans le ballon, commis en poussant ou en se déplaçant contre le torse de l’adversaire.

Conclusion : les arbitres sont inactifs sur la situation alors qu’ils doivent montrer s’il s’agit d’une simulation, d’une faute de l’attaquant ou d’une faute du défenseur. C’est un oubli de leur part d’une situation dite “évidente” où la faute offensive (charge) aurait dû être sifflée.

Rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode de “L’Arbitre décrypte” !